Pour le public, mesurer la radioactivité ambiante permet de participer à la surveillance du territoire en complément des réseaux de surveillance associatifs ou institutionnels existants. Cela permet également de participer à des projets scientifiques comme ceux portant sur l’impact des éruptions solaires à bord des avions (mesures en vol) ou de certains phénomènes électriques dans les orages (cf. Terrestrial Gamma Flash, TGF) (mesures en vol et au sol).
Cette approche a également une dimension pédagogique. En effet, réaliser soi-même des mesures dans son environnement permet de mieux comprendre le phénomène de radioactivité, de mieux appréhender les niveaux d'exposition et éventuels risques associés, et enfin, de se faire sa propre opinion et, le cas échéant, d'en tirer des enseignements dans son quotidien.
Une des leçons tirées de l'accident de Fukushima Daiichi est que le manque de connaissance et de compréhension des évènements et de leurs conséquences en situation de crise est extrêmement stressant pour les personnes directement concernées mais aussi pour les témoins à distance. Ainsi, les citoyens, directement touchés ou non, qui recueillent les données caractérisant les lieux et les partagent, contribuent à informer utilement la population pour faire face à de telles situations.
Dans le cadre du projet OpenRadiation, cette dimension pédagogique a été prise en compte dès le début avec la mise à disposition d’un dosimètre en "kit" (i.e. à monter soi-même) et une application smartphone intuitive et didactique (indicateur de fiabilité de la mesure, possibilité d'entrer des paramètres environnementaux....). De plus, le site offre la possibilité d’avoir des échanges et des discussions autour de mesures singulières ou encore des conseils sur les bonnes pratiques pour réaliser des mesures.